Apocalypse cognitive

Apocalypse cognitive

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  • Create Date:2021-06-10 03:52:01
  • Update Date:2025-09-06
  • Status:finish
  • Author:Gérald Bronner
  • ISBN:2130733042
  • Environment:PC/Android/iPhone/iPad/Kindle

Summary

La situation est inédite。 Jamais, dans l'histoire de l'humanité, nous n'avons disposé d'autant d'informations et jamais nous n'avons eu autant de temps libre pour y puiser loisir et connaissance du monde。 Nos prédécesseurs en avaient rêvé : la science et la technologie libéreraient l'humanité。 Mais ce rêve risque désormais de tourner au cauchemar。 Le déferlement d'informations a entraîné une concurrence généralisée de toutes les idées, une dérégulation du "marché cognitif" qui a une fâcheuse conséquence : capter, souvent pour le pire, le précieux trésor de notre attention。 Nos esprits subissent l'envoûtement des écrans et s'abandonnent aux mille visages de la déraison。 Victime d'un pillage en règle, notre esprit est au coeur d'un enjeu dont dépend notre avenir。 Ce contexte inquiétant dévoile certaines des aspirations profondes de l'humanité。 L'heure de la confrontation avec notre propre nature aurait-elle sonné? De la façon dont nous réagirons dépendront les possibilités d'échapper à ce qu'il faut bien appeler une menace civilisationnelle。 C'est le récit de cet enjeu historique que propose le nouveau livre événement de Gérald Bronner。

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Reviews

Jean-Pascal

A la fois superficiel et séduisant。 Des dizaines de références que l'on aimerait voir beaucoup plus explicitées et discutées, beaucoup d'enfoncements de portes ouvertes, mais aussi des points très bien vus。 Cela m'a fait penser à la façon d'écrire de Harari。 A la fois superficiel et séduisant。 Des dizaines de références que l'on aimerait voir beaucoup plus explicitées et discutées, beaucoup d'enfoncements de portes ouvertes, mais aussi des points très bien vus。 Cela m'a fait penser à la façon d'écrire de Harari。 。。。more

Trestour Fabien

Pour Gérald Bronner, le marché cognitif dérégulé permet de dresser un portrait fidèle de l'espèce humaine, en opposition avec une anthropologie qu'il appelle naïve (une sorte de remise au goût du jour du mythe du bon sauvage)。De là, il nous invite à suivre une voie médiane entre néo-populisme (prendre au pied de la lettre les revendications du "peuple", il y regroupe les défenseurs d'une démocratie plus directe avec les acteurs de l'extrême droite) et vision utopique des adeptes de la notion d'h Pour Gérald Bronner, le marché cognitif dérégulé permet de dresser un portrait fidèle de l'espèce humaine, en opposition avec une anthropologie qu'il appelle naïve (une sorte de remise au goût du jour du mythe du bon sauvage)。De là, il nous invite à suivre une voie médiane entre néo-populisme (prendre au pied de la lettre les revendications du "peuple", il y regroupe les défenseurs d'une démocratie plus directe avec les acteurs de l'extrême droite) et vision utopique des adeptes de la notion d'homme dénaturé (tout projet visant à construire autre chose que ce qui existe déjà étant donc voué à l'échec d'après lui)。Seulement, il ne fait que nous y inviter sans vraiment la décrire ou dire comment s'y diriger (quelques pistes sont données dans la conclusion "synchroniser réalité politique et cartographie politique", "la fluidification entre l'offre et la demande", "organiser les conditions pour chacun de sa déclaration d'indépendence mentale" sans beaucoup plus de détails)。On sent aussi quelques approximations dans la représentation des propositions adverses:"Elle [la gauche dite décoloniale] considère que cet espace politique commun, fondé sur l'universalisme de la raison humaine, correspond en vérité à une représentation ethnocentrée du monde。 L'égalité revendiquée par le camp progressiste en s'adossant à l'idée d'une commune raison ne serait rien d'autre que l'expression de normes morales nées en Occident et en conséquence une autre façon d'imposer la domination aux peuples opprimés"Le gros de la discussion est donc centré sur comment décrédibiliser les autres pistes, ce qui donne à ce livre un certain goût d'immobilisme。 。。。more

Marie-May

Un livre que j'espère continuer cet été。。。 lorsque je serai moins fatiguée intellectuellement。 Un livre que j'espère continuer cet été。。。 lorsque je serai moins fatiguée intellectuellement。 。。。more

David Provost

En 1930, Jean Perrin disait "Les hommes libérés par la science vivront joyeux et sains, développés jusqu'aux limites de ce que peut donner leur cerveau。。。 Ce sera un Eden qu'il faut situer dans l'avenir au lieu de l'imaginer dans un passé qui fut misérable。"Près d'un siècle plus tard, Gérald Bronner dresse un sinistre constat : notre temps de cerveau disponible a été multiplié par 8 depuis 1800, et nous passons la majeure partie de ce temps devant nos écrans, à se shooter à la dopamine en activa En 1930, Jean Perrin disait "Les hommes libérés par la science vivront joyeux et sains, développés jusqu'aux limites de ce que peut donner leur cerveau。。。 Ce sera un Eden qu'il faut situer dans l'avenir au lieu de l'imaginer dans un passé qui fut misérable。"Près d'un siècle plus tard, Gérald Bronner dresse un sinistre constat : notre temps de cerveau disponible a été multiplié par 8 depuis 1800, et nous passons la majeure partie de ce temps devant nos écrans, à se shooter à la dopamine en activant sans arrêt nos circuits de récompense neuronaux : réseaux sociaux, validation sociale, nécessité d'absorber des informations en continu, pornographie, etc。 De plus, ce qui aurait dû être un formidable outil pour élever les êtres humains vers la connaissance et la rationalité, est devenu au contraire le siège des fake news, du conspirationnisme et du populisme。Selon Bronner, la cause de tout ceci serait la dérégulation du "marché cognitif", la concurrence généralisée de toutes les idées, et la fluidification entre l'offre et la demande des informations。Après une première partie où le sociologue nous raconte l'évolution de notre temps de cerveau disponible au cours de l'histoire de l'humanité, une deuxième partie dresse un état des lieux de la situation actuelle, en analysant les nombreux biais cognitifs issus de notre histoire évolutive, ce qui nous aide à comprendre pourquoi la dérégulation massive sur le marché cognitif a abouti à un détournement massif de notre trésor attentionnel。Dans une dernière partie, sans doute la plus intéressante, Bronner s'attaque à deux courants de pensée : "l'homme dénaturé" et le "néo-populisme"。 Le premier, qu'on retrouve souvent à l'extrême-gauche chez les constructivistes et les décroissants, soutient que ces observations ne seraient pas des propriétés essentielles de l'humanité, mais des éléments accidentels。 En d'autres termes, l'Homme serait perverti par les médias de masse et par la technologie, il serait modelé par l'environnement informationnel que la société industrielle et capitaliste lui fait subir。A l'inverse, les néo-populistes se réjouissent de la concurrence généralisée des idées, et considèrent que l'opinion de la majorité serait une sorte de vérité objective, tout en surfant sur des idées conspirationnistes, anti-élites et anti-science。Gérald Bronner nous invite à explorer une troisième voie, à accepter et à mieux comprendre nos imperfections cognitives et nos instincts peu reluisants, à considérer qu'ils sont des propriétés essentielles de l'espèce humaine, et qu'aucune déconstruction sociale ne nous permettra de lutter contre eux。 Selon lui, nous devons cependant trouver des solutions pour une meilleure régulation du marché cognitif et rester attentif à la préservation des conditions sociales de l'exploration des possibles, afin d'être capables de relever les nombreux défis technologiques et sociaux qui s'offrent à nous。 。。。more

Christophe Rochefolle

Passionnant, inquiétant mais surtout éclairant Comme toujours dans les ouvrages de l’auteur, la bibliographie est immense et on a envie de creuser chaque proposition。 Ce travail de synthèse est clair et éclairant : arrêtons-nous un peu de temps en temps en dehors de nos écrans, acceptons notre nature humaine telle qu’elle est et non un fantasme utopique et écrivons-nous un nouveau récit collectif plus en accord avec nous pour dépasser le plafond civilisationnelle。

Sarah

Quelle claque !

Wouters Rodolphe

La thèse du livre c’est que le temps de notre cerveau à réfléchir est l’objet d’un marché que se dispute différentes plates-formes comme Facebook, porntube, ou autre。 Il y a un marché cognitif。 Le temps de notre cerveau est un produit qui peut se monnayer en publicités et autres。 Tout au long du livre, L’auteur déroule une série d’exemples à foison。 Le nombre d’anecdotes (« oh tiens ça me fait penser à une autre étude, vous connaissez? ») est impressionnant et serait intéressant si ça ne brouill La thèse du livre c’est que le temps de notre cerveau à réfléchir est l’objet d’un marché que se dispute différentes plates-formes comme Facebook, porntube, ou autre。 Il y a un marché cognitif。 Le temps de notre cerveau est un produit qui peut se monnayer en publicités et autres。 Tout au long du livre, L’auteur déroule une série d’exemples à foison。 Le nombre d’anecdotes (« oh tiens ça me fait penser à une autre étude, vous connaissez? ») est impressionnant et serait intéressant si ça ne brouillait pas tant le discours et si ça ne cachait pas un manque de profondeur。 Il dénonce la perte de temps qu on passe en idioties sur internet par exemple, mais il ne se rend pas compte qu’il pose finalement un jugement implicite sur la qualité de ce temps, sur une base productive de développement personnel。 Comme si lui même était pris dans le modèle capitaliste qu’il tente de dénoncer。 Comme si le loisir ou la distraction étaient futiles et inutiles à l’humain。Il étaie sa thèse simpliste en long et en large mais ne la développe pas assez: que faire de notre temps alors? Comment redéfinir le loisir? Quelle conséquence? Quel futur? Etc。。 il en reste à des conséquences simples et des exemples。 Son regard est également biaisé, très générationnel。 Comme si tout dans les réseaux sociaux était mauvais。 Sa these aurait gagné à regarder les bons côtés des réseaux sociaux pour la connaissance elle même。Bref, c’est un peu comme un policier dont on connaît le meurtrier des le début mais le reste du livre n’apporte que peu de développement。 L’auteur étaie sa culture mais ça manque de raisonnement。 C’est un livre d’anecdotes en sciences humaines, avec les ornements pédants de la culture。 Un corps qui reste informe parce que construit sur les connaissances des autres mais dépourvu de squelette adulte。 L’auteur a également écrit « cabinet de curiosités sociales » qui est également un assemblage désarticulé d’idées de surface。 。。。more